Nouvelle confirmation
Lorsque j’ai compris ce qui s’y passait, j’ai cessé de participer à Sierre-Zinal, pourtant la course de mon enfance. Et tant pis si je ne l’ai jamais remportée… alors qu’on a vu régulièrement des « tracteurs » sur le podium à cette course. Observer régulièrement des coureurs transfigurés ce jour-là m’avait simplement ôté toute envie. Plusieurs ont couru entre 2h31 et 2h39 alors que, j’en suis convaincu, ils n’avaient pas le talent pour courir en 2h40. Le programme volontaire effectué récemment par 8 athlètes français, que l’on peut résumer par « mini dopage – maxi effets » ne fait que confirmer tout cela, et notamment les gains conséquents obtenus par les dopés. Les sports d’endurance sont particulièrement touchés par ces tricheries non décelées. Pour ceux qui ont loupé cette étude :
Les tracteurs parfois plus rapides que les voitures de sport
Au temps où le dopage remplace le talent, il n’y a pas de place pour l’admiration. Les sentiments ne se commandant pas, je n’éprouve plus aucune envie de « suivre les courses ». Avec le recul, je dois dire qu’aucun record des compétitions que j’ai effectuées ne m’impressionne. D’ailleurs, les vainqueurs, chronos et records ne veulent plus rien dire aussi longtemps que le dopage existe et qu’on le combat avec des armes inefficaces. Le dopage transforme les « tracteurs » en « voitures de sport ». Mais quand une voiture de sport est « préparée », j’imagine que cela pourrait aller encore bien plus vite, non?
Je préfère les artistes comme Ronaldo, Messi, Iniesta, Modric ou Robben
Un journaliste m’a demandé récemment si j’éprouvais de l’admiration pour un sportif en particulier, du présent ou du passé. « Bien sûr ! » lui ai-je répondu. Et je lui ai parlé de Cristiano Ronaldo, de Lionel Messi et d’Arjen Robben, malgré toutes leurs imperfections. Il avait l’air étonné. A sa réaction j’ai bien insisté sur les qualités techniques que possèdent ces joueurs, compétences que l’on peut difficilement acquérir avec une piqûre ou une transfusion. Dans le foot ou le hockey sur glace, par exemple, le dopage ne remplacera jamais totalement le talent !
C’est la grande différence avec les sports que j’ai pratiqués, où l’aspect artistique n’existe pas. Comment pourrais-je admirer un coureur, un cycliste, un skieur de fond (même si je suis quand même impressionné par la maîtrise tactique et la vitesse d’un Petter Northug) ou un skieur alpiniste sans savoir s’il est propre?
Le printemps tant attendu
J’adore courir. Certes, j’éprouve aussi du plaisir à avaler des pentes sur mes skis l’hiver, mais pas autant. Courir, c’est simple, c’est la liberté presqu’absolue. Lorsque je me déplace professionnellement ou pour un week-end, je cours avec un esprit curieux de découvertes. Faire la connaissance d’une grande ville en courant est aussi un excellent moyen de sentir le pouls de son atmosphère. Le printemps, avec ses températures agréables, est une période particulièrement privilégiée pour cette activité. Seul bémol : il faut faire attention à ne pas se blesser à la reprise. Tout cela pour vous dire que courir sans arrière-pensée est très appréciable et aucune victoire n’aurait pu remplacer ce feeling qui m’anime lorsque je cours dans la nature. Certes, je sens un peu le poids des ans, mais le plaisir n’est pas diminué pour autant !
Et je n'oublie pas que la course à pied peut se partager avec sa dulcinée...
Il n'y a pas que les sports collectifs et les sports d'endurance, Sébastien, il y a également tous les autres ! Des sports comme le ski alpin, le VTT, le tennis, les sports dits "alternatifs" (skateboard, roller, BMX, etc.) et les sports de pilotage sont eux aussi beaucoup plus intéressants à regarder (et à pratiquer !). Acquérir des victoires dans ces sports nécessite de l'engagement, de la technique, de la tactique et de l'expérience.
Bonne continuation.